Mise au point au sujet d’un article de La Presse

9 avril 2021

L’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) tient à apporter les précisions suivantes à la suite de l’article « Les catacombes, un autre projet de 3,9 milliards » publié le 9 avril 2021 à la suite d’une entrevue avec le directeur général de la STM.

Le Plan québécois des infrastructures 2021-2031 (PQI) prévoit 2,9 milliards pour financer le déficit de maintien d’actifs du transport collectif au Québec. Selon le plan stratégique organisationnel 2025 de la STM, son déficit de maintien d’actifs s’élevait à 4,1 milliards en 2015, il devait être de 3,3 milliards en 2020, il est prévu qu’il soit ramené à 2,8 milliards en 2025. Les fonds nécessaires sont donc prévus au PQI par le biais de programmes pour les infrastructures du métro.

Les autorités responsables du financement assument leurs responsabilités pour palier au déficit de maintien d’actifs et pour développer le transport collectif : la contribution gouvernementale est de l’ordre de 75 % et celle de l’ARTM de 25 %.

Le budget d’immobilisations de la STM, en 2020, a été financé tel que prévu par le gouvernement et l’ARTM. Aucune coupure n’y a été apportée, malgré la pandémie. Il en sera de même en 2021.

En 2020, les coûts des services aux usagers offerts par la STM ont été pleinement rémunérés par l’ARTM, tel que prévu au contrat de service entre l’ARTM et la STM. Les réductions de services ont été marginales, sauf en matière de transport adapté (la demande, en transport adapté, a été remplie à 100 %, mais elle a été nettement plus faible que prévu à cause de la pandémie).

L’ARTM a subi des pertes de revenus en provenance des usagers de l’ordre de 520,9 M$ en 2020 (par rapport au budget 2020) et elle prévoit une perte de 328,4M$ dans son budget 2021.

Le maintien du financement des sociétés de transport et le maintien des programmes d’immobilisations ont été rendus possibles, essentiellement, grâce à l’aide du gouvernement du Québec, qui représente un engagement de plus d’un milliard de dollars.

L’article signale que « ce sont les villes de la région de Montréal qui financeront une grande partie de l’exploitation du REM, en plus de financer la STM, sa ligne bleue et ses réfections de 3,9 milliards ». En fait, aucune municipalité ne finance directement la STM, puisque son financement provient principalement de l’ARTM. En outre, la totalité de la construction de la ligne bleue, une grande partie de l’exploitation du REM et une très grande partie des réfections prévues seront financées par le gouvernement du Québec.

Il est inexact que l’ARTM « demande des compressions importantes à la STM et réserve les nouveaux revenus au REM de la Caisse de dépôt et placement ».

La STM n’a encouru aucune baisse de revenus en 2020. Sa rémunération totale pour les services de transport collectif et les dépenses d’immobilisations a été de 1,430 milliard en 2019, de 1,462 milliard en 2020 et il est prévu qu’elle sera de 1,514 milliard en 2021 (pour une offre aux usagers similaire à celle de 2019, et incluant un budget d’immobilisations de 197 millions $).